Les femmes sont sur la terre Pour tout idĂ©aliser ; Lâunivers est un mystĂšre Que commente leur baiser. Câest lâamour qui, pour ceinture, A lâonde et le firmament, Et dont toute la nature, Nâest, au fond, que lâornement. Tout ce qui brille, offre Ă lâĂąme Son parfum ou sa couleur ; Si Dieu nâavait fait la femme, Il nâaurait pas fait la fleur. A quoi bon vos Ă©tincelles, Bleus saphirs, sans les yeux doux ? Les diamants, sans les belles, Ne sont plus que des cailloux ; Et, dans les charmilles vertes, Les roses dorment debout, Et sont des bouches ouvertes Pour ne rien dire du tout. Tout objet qui charme ou rĂȘve Tient des femmes sa clartĂ© ; La perle blanche, sans Eve, Sans toi, ma fiĂšre beautĂ©, Ressemblant, tout enlaidie, A mon amour qui te fuit, Nâest plus que la maladie Dâune bĂȘte dans la nuit. Paris, avril 18⊠Voter pour ce poĂšme!
LestrĂ©sors de la Revue. Victor Hugo : « Guerre aux dĂ©molisseurs ». Une Note sur la destruction des monuments en France, signĂ©e du mĂȘme nom que les lignes quâon va lire, a Ă©tĂ© derniĂšrement publiĂ©e, par hasard et avec dâinnombrables fautes dâimpression, dans
Les femmes sont sur la terrePour tout idĂ©aliser ;L'univers est un mystĂšreQue commente leur l'amour qui, pour ceinture,A l'onde et le firmament,Et dont toute la nature,N'est, au fond, que l' ce qui brille, offre Ă l'ĂąmeSon parfum ou sa couleur ;Si Dieu n'avait fait la femme,Il n'aurait pas fait la quoi bon vos Ă©tincelles,Bleus saphirs, sans les yeux doux ?Les diamants, sans les belles,Ne sont plus que des cailloux ;Et, dans les charmilles vertes,Les roses dorment debout,Et sont des bouches ouvertesPour ne rien dire du objet qui charme ou rĂȘveTient des femmes sa clartĂ© ;La perle blanche, sans Eve,Sans toi, ma fiĂšre beautĂ©,Ressemblant, tout enlaidie,A mon amour qui te fuit,N'est plus que la maladieD'une bĂȘte dans la nuit.VictorHugo (1802-1885) ecrivain francais, ici membre de l'Assemblee Legislative representant du peuble a l'Assemblee Nationale en 1849, gravure --- Victor Hugo (1802-1885) french writer, in 1849
Ilen fut de mĂȘme de l'ouvrage de François Poullain de La Barre, De l'Ă©galitĂ© des deux sexes (1673), texte pourtant lui aussi majeur et prĂ©curseur concernant l'Ă©galitĂ© entre femmes et hommes. De la mĂȘme façon, les nombreux plaidoyers de Victor Hugo en faveur de l'abolition de la peine de mort, que l'on pense au Dernier Jour d'un
XI Les femmes sont sur la terre Pour tout idĂ©aliser ; Lâunivers est un mystĂšre Que commente leur baiser. Câest lâamour qui pour ceinture A lâonde et le firmament, Et dont toute la nature, Nâest, au fond, que lâornement. Tout ce qui brille, offre Ă lâĂąme Son parfum ou sa couleur ; Si Dieu nâavait fait la femme, Il nâaurait pas fait la fleur. Ă quoi bon vos Ă©tincelles, Bleus saphirs, sans les yeux doux ? Les diamants, sans les belles, Ne sont plus que des cailloux ; Et, dans les charmilles vertes, Les roses dorment debout, Et sont des bouches ouvertes Pour ne rien dire du tout. Tout objet qui charme ou rĂȘve Tient des femmes sa clartĂ© ; La perle blanche, sans Ăve, Sans toi, ma fiĂšre beautĂ©, Ressemblant, tout enlaidie, Ă mon amour qui te fuit, Nâest plus que la maladie Dâune bĂȘte dans la nuit. Paris, avril 18⊠ABU: la BibliothĂšque Universelle 288 textes de 101 auteurs. (Janvier 2002) Les nouveautĂ©s.. Les textes Pour accĂ©der aux textes, consultez le catalogue des auteurs ou celui des textes. Vous pouvez Ă©galement faire des recherches de mots sur tout le corpus. Nous avons aussi plusieurs dictionnaires. Qui le fait ? Les femmes sont sur la terre Pour tout idĂ©aliser ; Lâunivers est un mystĂšre Que commente leur baiser. Câest lâamour qui, pour ceinture, A lâonde et le firmament, Et dont toute la nature, Nâest, au fond, que lâornement. Tout ce qui brille, offre Ă lâĂąme Son parfum ou sa couleur ; Si Dieu nâavait fait la femme, Il nâaurait pas fait la fleur. A quoi bon vos Ă©tincelles, Bleus saphirs, sans les yeux doux ? Les diamants, sans les belles, Ne sont plus que des cailloux ; Et, dans les charmilles vertes, Les roses dorment debout, Et sont des bouches ouvertes Pour ne rien dire du tout. Tout objet qui charme ou rĂȘve Tient des femmes sa clartĂ© ; La perle blanche, sans Eve, Sans toi, ma fiĂšre beautĂ©, Ressemblant, tout enlaidie, A mon amour qui te fuit, Nâest plus que la maladie Dâune bĂȘte dans la nuit. Victor Hugo RgS6O.