Lepoisson sans-souci. Il ne craint pas le mois d’avril. Et c’est tant pis pour le pĂȘcheur. Adieu l’appĂąt adieu le fil. Et le poisson cuit dans le beurre. Quand il prend son apĂ©ritif. À Conflans Suresnes ou Charenton. Les remorqueurs brĂ»lant le charbon de Cardiff. Ne dĂ©rangeraient pas ce buveur de bon ton.
Si la sardine avait des ailes,Si Gaston s'appelait GisĂšle,Si l'on pleurait lorsqu'on rit,Si le pape habitait Paris,Si l'on mourait avant de naĂźtre,Si la porte Ă©tait la fenĂȘtreSi l'agneau dĂ©vorait le loup,Si les Normands parlaient zoulou,Si la Mer Noire Ă©tait la Manche,Et la Mer Rouge la Mer Blanche,Si le monde Ă©tait Ă  l'envers,Je marcherais les pieds en l'air,Le jour je garderais la chambre,J'irais Ă  la plage en dĂ©cembre,Deux et un ne feraient plus trois
Quel ennui ce monde Ă  l'endroit ! Jean-Luc Moreau, L'arbre perchĂ©, les Ă©ditions de l'Atelier
Sila sardine avait des ailes Nous nous sommes inspirĂ©s d'un poĂšme de Claude Roy, "Si" pour crĂ©er notre derniĂšre gamme d'Ă©criture : Si les Ă©lĂšves Ă©taient des vampires je transformerais la cire, Si ma soeur Ă©tait un robot, moi je serais un taureau. S'il pleuvait du sirop de framboises la ville d'Amboise pourrait ĂȘtre Chinoise.
Jan 31 Si la sardine avait des ailes; Si Gaston s’appelait GisĂšle Si l’on pleurait lorsqu’on rit, Si le pape habitait Paris, Si l’on mourrait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si l’agneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la Mer Noire Ă©tait la Manche, Et la Mer Rouge la Mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă  l’envers, Je marcherais les pieds en l’air, Le jour je garderais la chambre, J’irais Ă  la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feront plus trois
 Quel ennui ce monde Ă  l’endroit ! PoĂ©sie Ă  la maniĂšre de Jean-Luc Moreau Ă©crite par Elsa Si je disais oui au lieu de non Si le monde n’était pas rond Si ma vie Ă©tait un conte de fĂ©e Si MĂ©mĂ© Ă©tait PĂ©pĂ© Si le pĂ©tale Ă©tait fĂ©minin Si la tarentule Ă©tait masculin Si madame GoudĂ© Ă©tait Monsieur Cahour Si les cours Ă©tait plus courts Si les baleines avaient des ailes Si Simone Ă©tait Marcel Si les poĂ©sies Ă©taient tout en prose Si les garçons aimaient le rose Si ce monde Ă©tait comme ça ? Je n’écrirais pas ça

SiLa Petite SirĂ©ne avait des Ailes [Admin] Auteur Message; Hana Mizuno La Petite SirĂ©ne [Admin] Nombre de messages: 42 Age: 30 Localisation: :x: DerriĂ©re toi :x: Date d'inscription : 16/11/2006: Sujet: Si La Petite SirĂ©ne avait des Ailes [Admin] Sam 18 Nov - 9:33: Nom : Mizuno PrĂ©nom : Hana Surnom : La Petite SirĂ©ne Âge : 15 ans Sexe : Feminin

Si... 10 points Si la sardine avait des ailes, Si Gaston s'appelait GisĂšle, Si l'on pleurait lorsque l'on rit, Si le pape habitait Paris, Si l'on mourait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si l'agneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la mer Noire Ă©tait la Manche Et la mer Rouge la mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă  l'envers, Je marcherais les pieds en l'air, Le jour je garderais la chambre, J'irais Ă  la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feraient plus trois... Quel ennui ce monde Ă  l'endroit! Jean-Luc Moreau Dame la Lune 10 points Dame la Lune Mange des prunes Avec la peau Et les noyaux. Et C'est pourquoi Quand on la voit, Elle est si ronde, La Lune blonde Mais une nuit Elle maigrit Car la salade La rend malade. Et c'est pourquoi Elle dĂ©croĂźt Et n'est plus ronde, La Lune blonde La demi‑Lune Fait encore jeune Et de moitiĂ© Devient quartier. Et c'est pourquoi Elle dĂ©croĂźt, Et n'est plus ronde, La Lune blonde ! Le quart de Lune Mange des prunes Avec la peau Et les noyaux. Et c'est pourquoi La Lune croĂźt Et sera ronde La dame blonde Marcelle VĂ©ritĂ© L'escargot matelot 8 points Un escargot fumant sa pipe Portait sa maison sur son dos. C'Ă©tait un garçon sympathique, Un brave et joyeux escargot. Il avait Ă©tĂ© matelot Et naviguĂ© sur un cargo. Il en avait assez de l'eau Cet ancien marin escargot. Son ami le petit LĂ©on Lui apportait du tabac blond. Et l'escargot fumant sa pipe Évoquait la mer, les tropiques, Et le tour du monde en cargo Qu'il avait fait en escargot, Un escargot fumant la pipe Pour n'ĂȘtre pas mĂ©lancolique. Claude Roy Les pommes de lune 8 points Entre Mars et Jupiter Flottait une banderole Messieurs Mesdames Faites des affaires Grande vente rĂ©clame De pommes de terre Un cosmonaute qui passait par lĂ  Fut tellement surpris qu'il s'arrĂȘta Et voulut mettre pied Ă  terre Mais pas de terre en ce coin‑lĂ  Et de pommes de terre Pas l'ombre d'une C'est une blague sans doute Dit‑il en reprenant sa route Et Ă  midi il se fit Un plat de pommes de lune. Jean Rousselot Le silence est d'or 10 points Oui, le silence est d'or », Me dit toujours maman. Et pourquoi pas alors, En fer ou en argent ? Je ne sais pas en quoi Je puis bien ĂȘtre faite Graine de cacatois M'appelle la prĂ©fĂšte. D'accord ! Je suis bavarde. Mais est‑ce une raison Pour que l'on me brocarde En classe, Ă  la maison, Et que l'on me rĂ©pĂšte Et me rĂ©pĂšte encor A me casser la tĂȘte Que le silence est d'or ? Est‑ce, ma faute Ă  moi Si j'ai lĂ  dans la gorge, Un petit rouge‑gorge Qui gazouille de joie ? Maurice CarĂȘme C'est tout un art d'ĂȘtre canard 10 points C'est tout un art d'ĂȘtre canard C'est tout un art d'ĂȘtre canard canard marchant canard nageant canards au sol vont dandinant canards sur l'eau vont naviguant ĂȘtre canard c'est absorbant terre ou Ă©tang c'est diffĂ©rent canards au sol s'en vont en rang canards sur l'eau, s'en vont ramant ĂȘtre canard ça prend du temps c'est tout un art c'est amusant canards au sol vont cancanant canards sur l'eau sont Ă©tonnants il faut savoir marcher, nager courir, plonger dans l'abreuvoir canards le jour sont claironnants canards le soir vont clopinant canards aux champs ou sur l'Ă©tang c'est tout un art d'ĂȘtre canard. Claude Roy Impression fausse 12 points Dame souris trotte Noire dans le gris du soir, Dame souris trotte, Grise dans le noir. On sonne la cloche Dormez les bons prisonniers, On sonne la cloche Faut que vous dormiez Pas de mauvais rĂȘve Ne pensez qu'Ă  vos amours Pas de mauvais rĂȘve Les belles toujours ! Le grand clair de lune ! On ronfle ferme Ă  cĂŽtĂ© Le grand clair de lune En rĂ©alitĂ© ! Un nuage passe, Il fait noir comme en un four, Un nuage passe, Tiens le petit jour ! Dame souris trotte, Rose dans les rayons bleus, Dame souris trotte, Debout, paresseux ! Paul Verlaine Conciliabule 14 points Trois lapins, dans le crĂ©puscule, Tenaient un long conciliabule. Le premier montrait une Ă©toile Qui montait sur un champ d'avoine. Les autres, pattes sur les yeux, La regardaient d'un air curieux. Puis tous trois, tĂȘte contre tĂȘte, Se parlaient d'une voix inquiĂšte. Se posaient‑ils, tout comme nous, Les mĂȘmes questions sans rĂ©ponse ? D'oĂč venons‑nous ? OĂč allons nous ? Que sommes‑nous ? Pourquoi ces ronces Pourquoi dansons‑nous le matin, Parmi la rosĂ©e et le thym ? Pourquoi avons‑nous le cul blanc, Longues oreilles, longues dents ? Pourquoi notre nez tout le temps, Tremble‑t‑il comme feuille au vent ? Pourquoi l'ombre d'un laboureur Nous fait‑elle toujours si peur ? Trois lapins dans le crĂ©puscule Tenaient un long conciliabule. Et il aurait durĂ© longtemps Encore si une grenouille N'avait plongĂ© soudainement Dans l'eau de lune de l'Ă©tang. Maurice CarĂȘme Iles 6 points Iles Iles oĂč l’on ne prendra jamais terre Iles oĂč l’on ne descendra jamais Iles couvertes de vĂ©gĂ©tation Iles tapies comme des jaguars Iles muettes Iles immobiles Iles inoubliables et sans nom Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu’à vous Blaise Cendrars DĂ©mĂ©nager 6 points Quitter un appartement. Vider les lieux. DĂ©camper. Faire place nette. DĂ©barrasser le plancher. Inventorier, ranger, classer, trier. Éliminer, jeter, fourguer. Casser. BrĂ»ler. Descendre, desceller, dĂ©clouer, dĂ©coller, dĂ©visser, dĂ©crocher. DĂ©brancher, dĂ©tacher, couper, tirer, dĂ©monter, plier, couper. Rouler. Empaqueter, emballer, sangler, nouer, empiler, rassembler, entasser, ficeler, envelopper, protĂ©ger, recouvrir, entourer, serrer. Enlever, porter, soulever. Balayer. Fermer. Partir. Georges Perec L'enfant qui battait la campagne 10 points Vous me copierez deux cents fois le verbe Je n'Ă©coute pas. Je bats la campagne. Je bats la campagne, tu bats la campagne, Il bat la campagne Ă  coups de bĂąton. La campagne ? Pourquoi la battre ? Elle ne m'a jamais rien fait. C'est ma seule amie, la campagne, Je baye aux corneilles, je cours la campagne. Il ne faut jamais battre la campagne on pourrait casser un nid et ses oeufs. On pourrait briser un iris, une herbe, On pourrait fĂȘler le cristal de l'eau. Je n'Ă©couterai pas la leçon. Je ne battrai pas la campagne. Claude Roy Nuit dansante 10 points Quand le hibou joue de la flĂ»te, Le grillon sort son violon, La hulotte prend son luth Et le crapaud son basson. Cela se passe dans le Sud, Non loin du vieux pont d'Avignon, Sur le RhĂŽne, c'est l'habitude De danser ainsi tous en rond. Chats‑huants, quels entrechats Grand‑duc, aimez‑vous le rock ? Mais qui sont donc ces petits rats ? Des surmulots. Ah! quelle Ă©poque! Ainsi danse‑t‑on dans les bois Chaque nuit jusqu'au chant du coq, C'est du moins ce que dit mon chat natif d'UzĂšs, en Languedoc. Marc Alyn Dit des oiseaux 14 points Tirelire! Tirelire! Dit l'alouette Mais on ne l'a jamais vue mettre Un sou de cĂŽtĂ© Plus vite! Plus vite ! Dit le merle aux ouvriers Mais lui passe son temps Ă  enfiler des perles De rosĂ©e Je n'y crois pas, crois pas, crois pas Dit le corbeau en secouant ses manches Mais tout ce qu'il voit il le mange Faites que tout brille, brille Ordonne la pie Mais jusqu'au crĂ©puscule Elle jouit de la vie Dans son fauteuil Ă  bascule Des couleurs j'ai, des couleurs j'ai! Dit le geai. Mais quand tu veux l'admirer Il a dĂ©jĂ  filĂ©. Dis‑moi tu, dis‑moi tu DĂźt le moineau dodu Mais dĂšs que tu ouvres la bouche Il s'effarouche Et que dit le serin ? On n'y comprend rien C'est peut‑ĂȘtre du latin Jean Rousselot Le relais 12 points En voyage, on s'arrĂȘte, on descend de voiture ; Puis entre deux maisons on passe Ă  l'aventure, Des chevaux, de la route et des fouets Ă©tourdi, L'Ɠil fatiguĂ© de voir et le corps engourdi. Et voici tout Ă  coup, silencieuse et verte, Une vallĂ©e humide et de lilas couverte, Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, Et la route et le bruit sont bien vite oubliĂ©s ! On se couche dans l'herbe et l'on s'Ă©coute vivre, De l'odeur du foin vert Ă  loisir on s'enivre, Et sans penser Ă  rien on regarde les cieux. HĂ©las une voix crie En voiture, messieurs!» GĂ©rard de Nerval La cimaise et la fraction 14 points La cimaise ayant chaponnĂ© Tout l'Ă©ternueur Se tuba fort dĂ©purative Quand la bixacĂ©e fut verdie Pas un sexuĂ© pĂ©trographique morio De mouffette ou de verrat. Elle alla crocher frange Chez la fraction sa volcanique La processionnant de lui primer Quelque gramen pour succomber Jusqu'Ă  la salanque nuclĂ©aire. Je vous peinerai, lui discorda-t-elle, Avant l'apanage, folĂątrerie d'Annamite ! Interlocutoire et priodonte. " La fraction n'est pas prĂ©visible C'est lĂ  son molĂ©culaire dĂ©fi. Que ferriez-vous au tendon cher ? Discorda-t-elle Ă  cette Ă©narthrose. - Nuncupation et joyau Ă  tout vendeur, Je chaponnais, ne vous dĂ©ploie. -Vous chaponniez ? J'en suis fort alamante. Eh bien ! dĂ©bagoulez maintenant. » Raymond Queneau Mon gĂ©nĂ©ral 8 points Mon gĂ©nĂ©ral, votre tank est si solide Il couche une forĂȘt, il Ă©crase cent hommes Mais il a un dĂ©faut il a besoin d’un mĂ©canicien. Mon gĂ©nĂ©ral, votre bombardier est si puissant Il vole plus vite que l’éclair et transporte plus qu’un Ă©lĂ©phant Mais il a un dĂ©faut il a besoin d’un pilote. Mon gĂ©nĂ©ral, l’homme est trĂšs utile Il sait voler, il sait tuer Mais il a un dĂ©faut il sait penser. Bertolt Brecht Les larmes du crocodile 8 points Si vous passez au bord du Nil OĂč le dĂ©licat crocodile Croque en pleurant la tendre Odile, Emportez un mouchoir de fil. Essuyez les pleurs du reptile Perlant aux pointes de ses cils, Et consolez le crocodile C'est un animal trĂšs civil. Sur les bords du Nil en exil, Pourquoi ce saurien pleure‑t‑il ? C'est qu'il a les larmes faciles Le crocodile qui croque Odile. Jacques Charpentreau La lessive 8 points Chaque semaine, mes parents, Cinq tantes, dix oncles, vingt niĂšces, Cent cousins, des petits, des grands, Se pressent dans la mĂȘme piĂšce. Dans la machine, ils introduisent Mille corsages et chemises, Cent mille slips et pyjamas, Un million de paires de draps. Nylon, dentelles ou guenilles, Chaque semaine nous avons Cette habitude nous lavons Notre linge sale en famille. Jacques Charpentreau La recherche 8 points Certains la cherchent dans les airs Parmi les oiseaux des nuages, D'autres dans les fleurs du bocage Ou dans les algues de la mer. Ils s'en vont la chercher en Chine, Dans un temple ancien, Ă  PĂ©kin, Dans les pages d'un vieux bouquin, Dans les secrets d'une machine... Pourquoi remuer la planĂšte ? Moi, comme je t'aime beaucoup, Dans les cheveux blonds de ton cou Je cherche la petite bĂȘte. Jacques Charpentreau Le chat et le chant 8 points Sur la scĂšne de l'OpĂ©ra, Autour de la grande chanteuse, Dansent en rond les petits rats. La cantatrice est bien heureuse. Elle sait que rien ne viendra Troubler ses harmonieux arpĂšges, Car la danse des petits rats Des fausses notes la protĂšge. Elle soulĂšve Ă  tour de bras Sa poitrine en soufflet de forge Et prĂȘte Ă  lancer sur les rats Le chat qu'elle aurait dans la gorge. Jacques Charpentreau

JĂ©cris Ă  la façon de Jean Luc Moreau SĂ©ance 1 1. Lecture et apprentissage de la poĂ©sie SI 2. En classe entiĂšre : leur proposer de s’amuser Ă  rĂ©pondre Ă  Jean-Luc Moreau Exemple : Si la sardine avait des
Robert DESNOS Robert Desnos est un poĂšte français, nĂ© le 4 juillet 1900 Ă  Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en TchĂ©coslovaquie Ă  peine libĂ©rĂ© du joug de l’Allemagne nazie. Autodidacte et rĂȘvant de poĂ©sie, Robert Desnos est introduit vers 1920 dans les milieux littĂ©raires modernistes et... [Lire la suite]
Lavoix des lettres vous invite a dĂ©couvrir toutes les deux semaines une Ɠuvre littĂ©raire. Roman ou poĂ©sie, auteur classique ou mĂ©connu, il y en a pour tous les goĂ»ts. Que vous vouliez vous rafraĂźchir la mĂ©moire, trouver votre prochain coup de cƓur ou mettre des mots sur ce livre dont tout le monde parle et que vous n’avez jamais lu, vous ĂȘtes au bon endroit ! Le vendeur de murmures Philippe GarnierIl Ă©tait une fois Le vendeur de murmures. Il murmurait la nuit donc Ă  la demande du bout des dents en une Ă©trange litanie les phrases confiĂ©es la veille Ă  son oreille et dont il avait la prudence professionnelle d'inscrire les commandes dans des carnets toujours petits et qu'il parfumait tantĂŽt Ă  la lavande tantĂŽt au patchouli C'est qu'il n'avait jamais voulu user lui comme les vendeurs de cris de ces vastes camions d'amplification qui sillonnaient le pays Ă  grand renfort de klaxons nĂ©ons haut-parleurs et enseignes ce qu'il vendait on l'entendait Ă  peineSi la sardine avait des ailes, Si Gaston s'appelait GisĂšle, Si l'on pleurait lorsque l'on rit, Si le pape habitait Paris, Si l'on mourait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si l'agneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la mer Noire Ă©tait la Manche Et la mer Rouge la mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă  l'envers, Je marcherais les pieds en l'air, Le jour je garderais la chambre, J'irais Ă  la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feraient plus trois... Quel ennui ce monde Ă  l'endroit !Nuit dansante Natif d'UzĂšs, en Languedoc, Marc AlynQuand le hibou joue de la flĂ»te, Le grillon sort son violon, La hulotte prend son luth Et le crapaud son basson. Cela se passe dans le Sud, Non loin du vieux pont d'Avignon, Sur le RhĂŽne, c'est l'habitude De danser ainsi tous en rond. Chats-huants, quels entrechats Grand-duc, aimez-vous le rock ? Mais qui sont donc ces petits rats ? Des surmulots. Ah! Quelle Ă©poque! Ainsi danse-t-on dans les bois Chaque nuit jusqu'au chant du coq, C'est du moins ce que dit mon chatDiable ! Jacques CharpentreauTirer le diable par la queue Au fond d'une pauvre banlieue, C'est courir sans aucun repos, N'avoir que les os sur la peau, Au charivari du mĂ©nage, DĂźner d'un pain et d'un fromage, Voir s'en aller tables et chaises, Les fauteuils filer Ă  l'anglaise. Il griffe, il mord, il nous entraĂźne Au feu d'enfer de la dĂ©veine, Plus dangereux que Barbe Bleue, Le diable tirĂ© par la la Lune Marcelle VĂ©ritĂ©Dame la Lune, mange des prunes Avec la peau et les noyaux. Et C'est pourquoi Quand on la voit, Elle est si ronde, La Lune blonde Mais une nuit elle maigrit Car la salade La rend malade. Et c'est pourquoi Elle dĂ©croĂźt Et n'est plus ronde, La Lune blonde La demi-Lune Fait encore jeune Et de moitiĂ© Devient quartier. Et c'est pourquoi Elle dĂ©croĂźt, Et n'est plus ronde, La Lune blonde ! Le quart de Lune Mange des prunes Avec la peau Et les noyaux. Et c'est pourquoi la Lune croĂźt Et sera ronde Ă  dame blondeLe silence est d'or Maurice CarĂȘme Oui, le silence est d'or », Me dit toujours maman. Et pourquoi pas alors, En fer ou en argent ? Je ne sais pas en quoi Je puis bien ĂȘtre faite Graine de cacatois M'appelle la prĂ©fĂšte. D'accord ! Je suis bavarde. Mais est-ce une raison Pour que l'on me brocarde En classe, Ă  la maison, Et que l'on me rĂ©pĂšte Et me rĂ©pĂšte encor A me casser la tĂȘte Que le silence est d'or ? Est-ce, ma faute Ă  moi Si j'ai lĂ  dans la gorge, Un petit rouge-gorge Qui gazouille de joie ?L'oiseau bleu Blaise CendrarsMon oiseau bleu a le ventre tout bleu Sa tĂȘte est d'un vert mordorĂ© Il a une tache noire sous la gorge Ses ailes sont bleues Avec des touffes de petites plumes jaune dorĂ© Au bout de la queue il y a des traces de vermillon Son dos est zĂ©brĂ© de noir et de vert Il a le bec noir les pattes incarnat et deux petits yeux de jais Il adore faire trempette, Se nourrit de bananes et pousse Un cri qui ressemble au sifflement d'un tout petit jet de vapeur. On le nomme le animaux du zodiaque Maurice CarĂȘmeQuand ils ont quittĂ© les baraques Du soleil, leur patient berger, Les animaux du zodiaque Vont boire dans la voie lactĂ©e. Puis ils s'Ă©gaillent dans les prĂ©s Du ciel plein des graminĂ©es pĂąles En croquant parfois une Ă©toile Qui Ă©clate en grains de clartĂ©. Il arrive aussi que la Vierge Leur tende en riant son Ă©pi Et leur montre, ourlĂ© de lumiĂšre, Le grand portail du paradis. Mais dĂšs que le fouet de l'aurore S'en vient claquer au-dessus d'eux, BĂ©lier, Taureau et Capricorne Font tourner la roue d'or des cieux.
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Retourvers la scÚne de Nougaro-Gare. Un train ruisselant sort d'une échancrure de l'océan comme le Yellow Submarine des quatre garçons dans le vent. C'est un convoi vibrant, bigarré, baroque, aux allures psychédéliques, alterné de voyageurs poÚtes et musiciens, embaumé de senteurs de jasmins et de fÚves tonka, d'ùmes folùtres ficelées de vicissitudes
ï»żSi la sardine avait des ailes, Si Gaston s’appelait GisĂšle, Si l’on pleurait lorsque l’on rit, Si le pape habitait Paris, Si l’on mourait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si l’agneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la Mer Noire Ă©tait la Manche, Et la Mer Rouge la Mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă  l’envers, Je marcherais les pieds en l’air, Le jour je garderais la chambre, J’irais Ă  la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feraient plus trois
 Quel ennui ce monde Ă  l’endroit ! Jean-Luc Moreau
Tisserdes liens entre poĂ©sie et dessin Poursuivons Ă  travers des exemples d’activitĂ©s variĂ©es l’exploration de liens possibles entre poĂ©sie et dessin. " FIchE TEchNIquE Destinataire Animateur Public À partir de 8 ans thĂšme Faire Par Évelyne Odier s’inspirer du poĂšme de Jacques Charpentreau et de le modifier en dĂ©crivant l’image créée, en imaginant les paroles des
28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 2228 Si la sardine avait des ailes, Si Gaston s'appelait GisĂšle, Si l'on pleurait lorsque l'on rit, Si le pape habitait Paris, Si l'on mourait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si l'agneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la mer Noire Ă©tait la Manche Et la mer Rouge la mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă  l'envers, Je marcherais les pieds en l'air, Le jour je garderais la chambre, J'irais Ă  la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feraient plus trois... Quel ennui ce monde Ă  l'endroit! Jean-Luc Moreau Published by AsphodĂšles etc. - dans XXĂšme siĂšcle
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